Pousse-toi de là que je m'y mette
La scène se passe mercredi matin. Comme d'habitude, je dépose les p'tits loups à la garderie de l'école vers 8 heures. Gros bisous, bonne journée, amusez-vous bien.
Arrive un papa que je ne connais pas (souvenez-vous que la star, c'est Jim pas moi). Petite recommandation à la surveillante.
Ah oui, je voulais vous prévenir, que ma fille s'est levée ce matin avec un mal de tête et des raideurs dans la nuque. Je lui ai donné du Junimachin (ça, il ne l'a pas dit, c'est moi qui cache la marque) mais si elle vomit, c'est direct à l'hôpital.
Mine interrogative de la surveillante : L'hôpital ?
Le papa : Oui, si elle vomit, c'est que c'est une méningite.
La surveillante : Ah ? Ok. Je le signalerai.
Alors, là, je dois dire que je n'en revenais pas. Je sais que les chances qu'il se soit agi d'une méningite étaient probablement minces et que la gamine avait sans doute mal dormi, un gros rhume ou une indigestion en préparation mais penser que c'est à l'école que revient la responsabilité de veiller sur les gamins malades et au besoin de prendre des mesures d'urgence, ça me dépasse. Et surtout parler d'une méningite comme s'il s'agissait d'un truc aussi bénin qu'un petit bobo, ça m'a épatée.
Je sais que ce n'est pas toujours facile de prendre congé pour s'occuper de ses enfants malades, je suis la première à être embêtée quand le cas se présente. Non vraiment 20 jours de congés payés par an, dans ces cas-là, ça ne représente pas grand chose. Mais la légèreté du ton de ce papa m'a poussé à croire que décidément, certains ont bien peu de considération pour la profession d'enseignant.